mercredi, août 15, 2007

Interwiew de Randoald Dessarzin:

Voici un interview réalisé par le site internet du club de Dijon avec l'entraîneur de ce club: le Suisse Randoald Dessarzin. En effet, cette année l'ancien coach de Boncourt officiera dans la première division française. Un entraîneur suisse en Pro-A, c'est peu comme Lulu Favre qui entraîne à Berlin. On suivra les résultats pendant la saison sur ce blog.

Randoald, quel est votre état d’esprit au jour de la reprise ?

« C’est un jour particulier dans la mesure où c’est une rentrée. Nous avons fait un long meeting avec l’ensemble du staff, médical et technique. Nous avons fait le planning des deux-trois premières semaines. On a mis en place la préparation physique avec Manu Lacroix. Après nous nous sommes retrouvés par groupe. D’un côté le staff médical qui a fait un point individuel sur les joueurs et élaboré le planning des visites médicales, de l’autre, Philippe Jeff et moi pour définir les règles de fonctionnement. »


Quel a été le message que vous avez voulu faire passer pour cette première journée ?


« J’en appelle vraiment au respect des règles de vie collective et je fais appel à chacun pour les appliquer et surtout les faire appliquer. On a évoqué quelques cas qui me semblent proprement ahurissants. Cela concerne, le cas échéant, les actes et manquements de certains jeunes. Nous leur offrons des conditions d’accueil très favorables à Dijon et ça ne doit pas devenir un du sans condition ni retour de leur part. Je ne veux pas former des assistés mais des basketteurs. On prend un risque en recrutant des rookies - je l’ai toujours fait – et très souvent ils savent à peine faire fonctionner une machine à laver. Ne pas leur faire, ne pas tout leur donner, c’est un début de collectif. »

Quel rôle avez-vous confié à vos assistants ?


« J’attends. Là je veux qu’on comprenne et qu’on ne se voile pas la face. Jeff a été mon concurrent pour le poste de coach à Dijon. Maintenant, on dit que le coaching est quelque chose de très individuel. Pour faire beau, on affuble le coach d’un puis d’un deuxième assistant. Moi je pars du fait qu’il y a trop de travail à faire pour un seul homme. On a défini des règles de fonctionnement mais c’est aussi à moi de voir, les sensibilités, les goûts affinités et talents de chacun. Mais pour moi c’est clair, les résultats, bons ou mauvais, seront ceux de l’équipe des coachs. »
Quel va être le programme des prochains jours ?


« Pour les joueurs, il y aura beaucoup de travail individuel, physique mais aussi basket. A partir de demain, les examens cardiologiques vont commencer. Il y a 10 joueurs en tout donc on va faire un travail par poste individuel avant de se retrouver tous samedi pour le premier entraînement collectif. »


Et pour les semaines à venir ?


« On va se répartir entre préparation physique et collective. On s’est réparti les créneaux entre Manu et moi mais, étant à la base prof de sport je m’intéresse de près à ce qu’il fait comme je me suis toujours intéressé à la préparation physique. Nous avons eu une discussion avec Manu et il m’a montré qu’il était compétent. j’ai une confiance aveugle en lui mais je m’intéresse et me réjouis de travailler avec quelqu’un de passionné. »

Vous êtes satisfait du recrutement ?

« Je suis satisfait tout en étant conscient du halo d’incertitudes qui entourent l’équipe. On prend des rookies, des joueurs totalement inexpérimentés au niveau européen. Ces deux joueurs là, s’ils font les saisons qu’ils doivent faire, dans un ou deux ans seront au tarif Euroligue. Je pense que c’était les meilleurs joueurs fonction du tarif maintenant peut être que ça ne marchera pas parce que l’un ne supportera pas d’être loin de ses proches et l’autre la gastronomie bourguignonne ! Mais personnellement j'y crois et je me sens capable de les professionnaliser. Il faut savoir que ce sont souvent de jeunes gens qui sortent de 4 à 8 ans de couveuse, considérés dans leur collège et leur université comme des stars et qui d’un coup deviennent professionnels. »

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