mardi, août 15, 2006

Foot: Le Blick refait des siennes

A la veille de disputer son 90e match international ce mercedi à Vaduz contre le Liechtenstein, Johann Vogel a dû faire face à une attaque médiatique frontale d'une rare violence.
Le quotidien le plus lu du pays affirme que le Genevois aurait, dans le bus qui ramenait l'équipe de Suisse à Bad Bertrich après le huitième de finale contre l'Ukraine, eu des mots très durs à l'encontre de Streller, Barnetta et Cabanas, les trois joueurs qui avaient échoué lors de la séance des tirs au but.
Le "Blick" précise qu'Alex Frei, scandalisé par de telles critiques, aurait frappé Vogel s'il n'avait pas été retenu. "Un tissu de mensonges. Cette histoire ne m'intéresse pas", lâche l'attaquant du Borussia Dortmund.
Johann Vogel était, quant à lui, moins détaché que son coéquipier. "Ce n'est pas la première et cela ne sera pas la dernière fois que je suis attaqué par ce journal, explique le capitaine de l'équipe de Suisse. Mais une telle histoire ne peut pas me passer aussi facilement au-dessus de la tête..." Le "Blick" remet, ainsi, également en cause ses qualités de footballeur et prie Köbi Kuhn de le démettre de ses fonctions de capitaine !
Le coach national n'a, on le devinera, guère goûté à ces révélations. "Depuis cinq ans, l'équipe de Suisse bénéficie d'une image extraordinaire non seulement auprès des sportifs mais aussi auprès des mondes politique et économique, explique le coach national. Cette histoire du "Blick" est bien "petite". Pourquoi sort-elle sept semaines après la Coupe du monde et à la veille de notre premier match de préparation avant l'Euro 2008 ?".
Köbi Kuhn est le premier à souhaiter que son capitaine retrouve une place de titulaire. Intronisé au lendemain de l'Euro 2004, le Genevois demeure le relais principal du coach sur le terrain. Il lui demandera ainsi de rappeler à ses coéquipiers toute l'importance du match de mercredi contre le Liechtenstein.
"Notre 13e rang au classement FIFA place une certaine pression sur l'épaule des joueurs, souligne Köbi Kuhn. Il faut qu'ils se montrent dignes de cette place Il faut aussi obtenir les résultats qui permettront de la conserver". La victoire est donc impérative à Vaduz. Elle devra être obtenue contre une équipe qui est, selon Köbi Kuhn, "très dangereuse devant son public. Je rappelle qu'elle a tenu en échec le Portugal 2-2 en octobre 2004 pour le compte du tour préliminaire de la Coupe du monde".